LES MÉMOIRES
Nous allons étudier le mécanisme de la mémoire, ou plutôt devrions-nous dire des mémoires, car, en effet, depuis 1995 et les découvertes du neuropsychologue Endel Tulving, on sait qu’il n’y a pas une seule mémoire mais bien cinq formes de mémoires différentes, ayant chacune un rôle bien défini:
- la mémoire de travail
- la mémoire procédurale
- la mémoire perceptive
- la mémoire sémantique
- la mémoire épisodique
"Il n’y a pas une seule mémoire mais bien cinq formes de mémoires différentes"
La mémoire à court-terme ou mémoire de travail
La mémoire de travail est la mémoire qui permet la rétention et l’utilisation d’informations sur une courte période. Cette période peut durer de quelques secondes à un peu plus d’une minute. La mémoire de travail a une capacité de stockage limitée, elle permet de retenir cinq à neuf éléments selon les personnes. C’est elle qui vous permet de retenir le début de ce texte tout en lisant cette phrase, de retenir un numéro de téléphone le temps que vous le notiez, c’est elle qui permet au serveur de se souvenir d’une commande le temps de la transmettre. Elle nous sert donc à maintenir à notre esprit toutes les informations nécessaires en temps réel pour parler, lire, réfléchir, travailler (d’où son nom), calculer… Elle est responsable de la création d’une certaine « conscience présente » selon Francis Eustache, un neuropsychologue français.
La mémoire de travail est la mémoire qui permet la rétention et l’utilisation d’informations sur une courte période. Cette période peut durer de quelques secondes à un peu plus d’une minute. La mémoire de travail a une capacité de stockage limitée, elle permet de retenir cinq à neuf éléments selon les personnes. C’est elle qui vous permet de retenir le début de ce texte tout en lisant cette phrase, de retenir un numéro de téléphone le temps que vous le notiez, c’est elle qui permet au serveur de se souvenir d’une commande le temps de la transmettre. Elle nous sert donc à maintenir à notre esprit toutes les informations nécessaires en temps réel pour parler, lire, réfléchir, travailler (d’où son nom), calculer… Elle est responsable de la création d’une certaine « conscience présente » selon Francis Eustache, un neuropsychologue français.
Elle est composée de 3 parties: la boucle phonologique, nécéssaire lorsqu’il faut garder à l’esprit des mots ou des chiffres, le calepin visuo-spatial, qui permet de garder à l’esprit une scène visuelle et de l’explorer par la pensée, et enfin, l’administrateur central, est un intermédiaire entre la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial, c’est le contrôleur et le coordinateur de la mémoire de travail.
La mémoire de travail se situe à l’avant du cerveau dans le lobe frontal. |
La mémoire procédurale
La mémoire procédurale est la mémoire qui permet l’apprentissage et le stockage des compétences et des habiletés motrices, comme faire du vélo, écrire, résoudre une équation mathématique, jouer d’un instrument de musique… Grâce à elle, toutes ses actions peuvent être réalisées sans avoir à réfléchir ou à se concentrer pour se rappeler comment les effectuer; une fois stockées dans la mémoire procédurale, les compétences deviennent des automatismes. Cette mémoire est donc inconsciente, elle est aussi non-immédiate, et le stockage dans la mémoire procédurale nécessite de nombreux essais et répétitions, ce stockage est plus ou moins long et dur suivant la tâche. On appelle cela l’apprentissage procédural. Il existe 3 sortes d’apprentissages procéduraux: l’apprentissage procédural cognitif, par exemple apprendre à résoudre des équations mathématiques, l’apprentissage procédural perceptivo-verbal, par exemple apprendre un poème, et l’apprentissage procédural perceptivo-moteur, par exemple apprendre à faire du vélo. La mémoire procédurale est présente dans le cortex moteur, les ganglions de la base et le cervelet. |
La mémoire perceptive
La mémoire perceptive, également appelée système de représentation perceptive, est la mémoire qui, de façon totalement automatique et involontaire, garde une trace des sons, images, goûts, odeurs, que nous avons rencontrés. Cette trace est stockée avant même que nous lui donnions un sens. Cette mémoire est donc la première à recevoir les informations venant des aires sensorielles, ces informations y restent moins d’une seconde pour y être traitées avant de rejoindre les autres mémoires. Le fonctionnement est le suivant, lorsqu’un stimulus, venant des aires sensorielles, arrive dans la mémoire perceptive il est directement enregistré, si bien que plus tard, quand ce même stimulus se présente une nouvelle fois, même sous une forme modifiée ou déformée, la mémoire perceptive va associer ce stimulus à la trace laissée par le premier et l’identifier plus vite que si elle n’y avait jamais été exposée. C’est ce que l’on appelle l’amorçage perceptif. Lorsqu’il est confronté à un stimulus déjà rencontré, le cerveau réactive sa trace mnésique. La mémoire perceptive nous permet donc de mieux traiter une information sensorielle quand nous avons déjà été en contact avec celle-ci. Au quotidien, cela se traduit par la capacité à reconnaitre des personnes, des lieux, des objets sans réfléchir et sous différentes formes. Par exemple, cette mémoire vous permet de reconnaître quelqu’un que vous connaissez et que vous avez donc déjà vu même si celle-ci a changé de coupe de cheveux ou porte un chapeau. La mémoire perceptive est située au coeur des aires sensorielles primaires du cerveau. |
La mémoire sémantique
La mémoire sémantique est la mémoire des concepts et des connaissances sur le monde et sur nous-même. Elle groupe nos connaissances qui ne se rapporte pas à un événement vécu spécifique, dénuées de contexte spatio-temporel et émotif. Par exemple, cette mémoire sert à se souvenir que Berlin est la capitale de l’Allemagne, que la Deuxième Guerre mondiale s’est terminée en 1945, ou encore à se souvenir des informations sur soi, sa date de naissance, son âge… La mémoire sémantique se situe dans le lobe frontal et dans le lobe temporal. |
La mémoire épisodique
La mémoire épisodique est la mémoire des épisodes de notre vie, des souvenirs associés à un lieu, une date, une émotion… C’est dans cette mémoire que l’on stocke les moments-clés de notre vie ou encore les moments marquants, par exemple, les souvenirs de son mariage. On y stocke également plus rarement des évènements anodins. On ne retient pas tous les jours de notre vie, et les souvenirs conservés dans cette mémoire sont peu et choisis, souvent associés à un fort bonheur ou à une peur violente. Elle est située dans le cortex préfrontal et le lobe temporal dont l'hippocampe |
Nous avons donc vu que la mémoire était séparée en cinq mémoires situées à plusieurs endroits du cerveau. Nous allons maintenant nous intéresser aux liens qui relient ces mémoires.
Si vous souhaitez approfondir votre connaissance des différentes mémoires, n'hésitez pas à aller tester les vôtres dans la rubrique: Testez vos mémoires !
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